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Gabriel Armoury

     

     

Bonjour à tous !

  

Aujourd'hui à la veille du marché de l'Histoire de Compiègne j'ai décidé de débuter officiellement la partie "Bibliothèque" de Gabriel Armoury avec un petit article rapide destiné aux débutants qui se lancent dans la reconstitution XVème.

  

Cet article sera bien sûr ultra ultra succinct car je suis un peu pressé par le temps mais je mettrais bientôt en ligne d'avantage de contenu venant de mes recherches et de mes dernières publications & conférences  ;)

   

L'objectif est bien sûr de permettre à tous nos petits nouveaux de débuter leur passion du bon pied avec un costume historiquement correct et leur éviter d'investir des fortunes dans des pièces de costume qui ne seront pas dutout adapté à leur période.

   

    

Le costume masculin :

   

Le page de compagnie d'ordonnance : 

 

Peu couteux et facile à réaliser ce costume constitue la base incontournable pour débuter au mieux dans une compagnie de ce style. Le principal avantage c'est qu'il suffira de lui ajouter progressivement de plus en plus de pièces d'armure pour en faire un costume de piquier/coutilier(cavalerie légère), puis à terme d'homme d'arme.

  

Le principal achat reste bien sûr les chaussures (les choisir parfaitement historique et de bonne qualité si possible car elles vous dureront longtemps) Ensuite vient le pourpoint à armer (que le débutant pourra, dans un premier temps, également porter dans le civil comme le faisaient fréquemment les soldats de l'époque pour afficher leur statut militaire) et les chausses (peu difficiles à faire et, en cas de doute, ou si vous n'êtes pas manuel, contactez nous et nous vous indiqueront les coordonnées d'amies couturières adorables et abordables ! ;) ) la chemise (Très peu chère à acheter ou extrèmement facile à faire ! Mais mon conseil, soyez histo et optez plutôt pour du lin c'est cent fois plus agréable à porter ! ;)  Pour la chemise de bataille (oui vous devriez vraiment en avoir une specialement pour le combat, croyez moi ! ;) ) assurez vous juste qu'elle n'entrave pas votre mobilité sous le doublet et n'hésitez pas à la demander un poil plus ajustée que d'habitude si vous voulez que les manches ne forment pas trop de plis sous celles du doublet ) enfin un simple chapeau de feutre (gauche) ou un chaperon XVeme (droite) viendront compléter votre costume (NB : contrairement à une légende urbaine répandue, il arrive que nos sources montrent des occasions ou aller tête nue n'est pas dutout jugé malséant. Notamment chez les hommes jeunes ou dans des scènes d'intérieur. Cependant c'est plus l'exception que la règle et posséder un couvre chef vous sera donc utile) Dans le même ordre d'idée, le chapeau de paille peut s'avérer utile (parfois même occasionnellement porté par des nobles en armure dans certaines enluminures)  

La salade sera la première pièce d'équipement à acquérir ensuite car les pages sont généralement au minimum casqués (parfois de salades somptueusement plaquées or et richement décorées pour montrer la puissance et la générosité de leur maitre) Puis viendront le plastron, le harnois de bras....  et éventuellement des goussets de maille cousus au doublet et une jupe de maille.

  

Variante, remplacer le doublet par un doublet à maheutres (moins pratique sous certain harnois)

    

      

  

  

Le costume civil bourgeois/noble :

  

Ajouter à la tenue précédente une robe/houppellande longue ou courte en fonction de l'age de l'individu (les hommes jeunes porte plutôt des robes/houppelades courtes pour dévoiler leur jambes et séduire. Les hommes agés et respectables portent la robe longue. Usage qui a perduré chez nos avocat actuel ;) )  Cette dernière peut être portée au dessus d'un pourpoint a maheutres mais ce n'est pas obligatoire.

  

  

   

Le costume Italien :

  

Les condottieres italiens étant présent en grand nombre au service de nombreux princes d'Europe (notamment le Duc de Bourgogne et le roi de France) un petit aparté semblait mérité au sujet des particularité de leur costume.

NB : le doublet italien (farsetto) est très particulier, de même que la giornea (plus rare chez nous et généralement appelée huque) et on notera aussi le fait que chez eux les chausses séparées typique du siècle précédent restent très populaires (notamment chez les couches les plus modestes de la population) et sont parfois portées lassées "au dessus" du doublet. 

 

  

     

   

Le costume de villageois/personnage plus humble : 

La forme est assez similaire au costume évoqué plus haut mais en très simplifié : le doublet est moins ajusté, les chausses également, et la robe portée au dessus du doublet est très simple (astuce : vu la chaleur de nos reconstitutions estivales il est fréquent de porter la robe directement au dessus de la chemise ;) )

  

  

Le costume de vougier/archer :

  

Vous rêver de pouvoir directement monter sur votre premier champ de bataille avec un costume parfaitement historique mais sans vider vos petites économies ? Nous croyons à Gabriel Armoury que l'historicité ne doit pas être réservée à ceux qui ont les moyens et qu'un débutant doit pouvoir découvrir la reconstitution dans les meilleures conditions et sans se ruiner !  ;)  

  

        

  

Les "livrés" :

  

Pour montrer leur puissance pratiquement tous les grands seigneurs équipaient leur suivants de "livrées" plus ou moins élaborée et somptueuses en fonction du rang du porteur (un archer de la garde aura un palletot couvert d'orfévrerie...   celui d'un simple archer sera bien plus simple et parfois juste limité à une croix rouge/blanche/noire cousues sur ses vêtement en fonction de son armée ! )

  

Les livrée pouvaient occasionnellement avoir des manches, notament en Angleterre.

  

              

          

  

Et pour les enfants ? 

  

Simple : il s'agit d'un costume d'adulte à leur taille !  ;)

Généralement on se limite à la chemise + une robe longue afin que le costume puisse leur durer plus longtemps (plus l'enfant grandit et plus la robe "raccourcit" mais comme elle est relativement ample et longue au départ cela ne pose pas de problème.  ;)

  

  

Quelques pistes pour complèter son costume et donner de la profondeur à son personnage :

  

  

   

    

    

Le costume feminin :

   

La chemise :

Cette dernière est le premier vêtement enfilé. Elle existe en version simple ou en version sans manches pour les estuvières et autres lavandières / fillettes joyeuses / prostituées....  (Contrairement à l'idée reçue que ces chemises n'existait qu'en Europe de l'Est nos sources atteste de leur existence chez les lavandière de l'armée bourguignonne mais aussi en France ;) ) Et dans certains cas le lin utilisé pour sa confection peut être extrêmement fin au point d'en être transparent (notamment chez les prostituées, les courtisanes....   et les très grandes nobles ! ;) )

  

            

  

La cotte / le corset :

 

La cotte ou corset (autre nom communément donné à ce type de robe au XVeme siècle. Mais attention le mot corset désigne un tout autre vêtement au XIVeme siècle ! Ceci fera l'objet d'un autre article bientôt ;)  ) forme la base du costume de n'importe quelle reconstitutrice. Elle est généralement simple et dois être évidement coupée dans un beau tissu historique (on ne le répétera jamais assez ! ;)  Belle laine toute simple pour un personnage ordinaire, occasionnellement brocard de soie pour une très grande noble)

  

    

A gauche une "cotte" toute simple sans lassage, et à droite une "cotte/corset" lassée et très ajustée. 

   

La robe dite "à tassel" :

   

Plutôt appelée robe à saindre dans les sources sur lesquelles nous avons travaillé, ce genre de robe est communément associée aux damoiselles de la noblesse bourguignonne alors qu'en réalité ce type de robe était utilisée dans toute l'Europe. Elle se porte avec une ceinture richement orfévrée et de haut atours (souvent appelés aujourd'hui "hennin") Le décoleté peut être pudiquement masqué...   ou parfois très audacieux. 

  

    

  

La houppelande :

  

Un peu démodée à la période qui nous intéresse la houppelande est toujours utilisée dans les Flandres ainsi également qu'à Paris jusqu'à la fin du siècle. La classification des différents types de houppelande est assez complexe mais pour la période qui nous concerne la houppelande à carcaille (à gauche) est totalement démodée. Les autres type peuvent encore se rencontrer.

  

    

   

La question des prostituées :

    

Au deux extrêmes nous avons d'un coté les simples "fillettes joyeuses" ou "fillettes amoureuses" qui accompagnent toutes les armées et officient dans les estuves, les bordels municipaux.... plutôt pauvres et généralement juste vétue d'une chemise (parfois transparente) et d'un corset dont elles délassent le haut pour montrer leur seins et attirer le passant...   Et de l'autres coté les très riches courtisanes protégées par un ou plusieurs hommes puissant et pouvant rivaliser de luxe avec les plus grande nobles.

     

            

  

NB : dans l'enluminure ci dessous la Grande Prostituée de Babylone porte de nombreux élément qui sont totalement interdits aux prostitués à Paris par les ordonnances royales (pour pas qu'on puisse les confondre avec des honnètes femmes) : ceinture richement orfévrée, couteuse fourrure, robe très luxueuse dotée d’une longue traîne en tissu figuré d’or, atours de damoiselle sur sa tête...  ce qui donne une assez bonne image de ce que pouvait être le luxe d'une grande courtisane de cette époque.   

  

   

    

    

La question des hiérarchies sociales :

   

   La société médiévale accorde une grande importance à l'ordre et à la hiérarchie sociale dans le paraitre vestimentaire. L'idée est simple : on doit du premier coup d'oeil pouvoir identifier une princesse, une bourgeoise, une noble ou une prostituée. Si le cas des prostituées est particulier (car dans de nombreuses villes elles doivent porter un signe distinctif comme une aiguillette rouge, un brassard jaune, un chaperon particulier....  les exemples sont nombreux et très différents d'une ville à l'autre) le reste des hiérarchies sociale échappe assez facilement à l'oeil d'un(e) néophyte débutant la reconstitution. Alors pour éviter les impairs et les mauvais choix par rapport à votre personnage voici quelques astuces et grandes règles tacites :

Pour que les choses soient plus claire nous allons nous aider de deux enluminures qui illustrent précisément ces hiérarchies sociales :

 

- A droite, les princesses se reconnaissent instantanément à : leur cheveux lachés/couronne + le port du grand surcot (taillé dans un tissu couteux et paré de très riches fourrures ce vêtement très très particulier, sans manches et largement échancré aux emmanchures (pour laisser voir la robe du dessous et la ceinture) est complètement démodé au XVeme siècle et son usage est vraiment réservé à la très très haute noblesse comme vêtement d'apparat et de cérémonie pour afficher leur rang social.) + occasionnellement la cape de cérémonie.

 

- Les nobles se reconnaissent à : leur hauts atours (aujourd'hui appelé souvent hennins) + leur robe "à tassel" + leur ceinture large et très richement orfévrée d'or ou d'argent. NB : la chemise est souvent particulièrement fine et transparente chez les jeunes femmes de cette classe sociale...  et les décolletés des plus audacieuses à la limite de la bienséance... ;))

  

- Les bourgeoises quant à elle (à gauche) se reconnaissent à leur chaperon. Au point que cet pièce de vêtement incarne vraiment leur appartenance à cette classe sociale (Olivier de la Marche mentionne ainsi comment une jeune noble prends volontairement "un petit chaperon de bourgeoise" pour se déguiser en bergère à un tournois) Les robes peuvent être de type variables et généralement plus simple et sobre (le fait que la bourgeoise de la premières enluminure semble porter une robe à tassel, elle aussi, est vraiment une exception dans nos source !)  

Il est amusant de noter que dans le "Débat de la Demoiselle et de la Bourgeoise" la bourgeoise se moque de la jeune damoiselle noble en lui disant qu'une bourgeoise n'a pas le droit aux mises qui laissent « veoir le tetin qui donne grand joie », mais qu’un « beau corset vert, Ou une chausse bien tirée, Vault bien ung tetin descouvert Et robbe de soye figurée. » Elle cherche pas dutout à usurper les marqueurs sociaux d’un autre « estat » (classe sociale), mais au contraire est fier des pratiques plus sobres et pudiques de sa classe. La damoiselle séduit par la luxure (décolleté qui laisse les seins en partie apparents) et le luxe (robe de soie). Pour la bourgeoise la clef est de « bien porter » un vêtement ordinaire et simple.

 

- La femme âgée se reconnait à la couleur plus sombre de sa robe et au port de la guimpe (une coiffe similaire à celle des religieuses modernes) marquant sa respectabilité.

  

NB :  Le port des cheveux lâchés est généralement réservé aux jeunes filles non mariées (parfois ornés d'une couronne de fleur les jour de fête), les princesses (et autres très très grande nobles non mariée)...   et les prostituées !  ;)